Ils en ont plein la bouche, au point que ce vocabulaire semble faire partie de l'idéologie de gauche. Il n'en est rien. Comme le reste, c'est de la poudre aux yeux. Les pétales fanés de la rose, le mensonge éhonté d'une campagne à laquelle des électeurs de bonne foi ont fait confiance. Parce que ces mots-là, des gens honnêtes veulent les vivre avec passion, avec amour, avec dignité. Que nenni, on leur vole même les sentiments, leurs volontés, leurs rêves, leurs amours.

"Nous allons réenchanter le rêve " disait-il ! .....Regardez où nous en sommes...

Dans le même genre, il y avait, "Liberté. Egalité. Fraternité" . Je ne sais pas si c'est le bon ordre, parce que j'ai dû faire un effort de mémoire pour me souvenir que la Res Publica, avait aussi sa devise, et qu'elle avait aussi fait rêver le peuple. Pour ce qui est de cette devise, sa destruction ne date pas d'hier.
Déjà mon grand-père la récitait autrement, et peut-être son père avant lui: "Liberté,point, Egalité,point,Fraternité,point." Mais n'ayez crainte, elle sera vite remplacée par un néologisme qui ne fera pas appel à une racine latine... Arabe peut-être, Belle Kacem s'en occupe.

            Voilà la version réenchantée du rêve !!!

Oui je sais, ce n'est pas nouveau, La France a toujours connu ce genre de spectacle. Il faut croire que c'est dans les racines du peuple depuis la révolution. Nous sommes toujours en 1789. On aura du mal à me prouver le contraire, rien n'a vraiment évolué dans les esprits. "Plus jamais ça", dit-on après chaque guerrilla, et la suivante gagne en férocité. Avec la différence que la plupart des acteurs de ce désordre, ne savent même pas pourquoi ils sont là. 85% au moins des manifestants n'ont pas lu un seul article de la loi "travail". Une bonne moitié serait, par ailleurs, bien en peine de le faire. Ils sont là parce que les faiseurs de solidarité les ont conviés, peut être ont-ils promis (menti) des largesses illusoires. S'ils veulent le faire, qu'ils se dépêchent, il ne restera bientôt plus rien dans cette pseudo-loi.

En attendant nous terminons le deuxième mois de chienlit, Monsieur Hollande est entré dans l'histoire , dit-il, mais d'une façon peu reluisante.

            Si l'on en est là, ce n'est sûrement pas inutilement. A un an de l'élection présidentielle, il est temps de trouver le ou les responsables de l'échec du quinquennat. "Il" a annoncé la reprise, on ne la voit pas trop venir.. "Il" a annoncé que la France allait mieux, si c'est un mensonge, ça ne sera pas de sa faute. "Il" a annoncé une baisse du chômage, on sait que les chiffres ont été manipulés. Le cadre est planté. La gauche a échoué, ce n'est pas de sa faute.

Il faut garder à tout prix toutes les chances de réélection. Alors, pour effacer ce bilan désastreux, on distribue les milliards à la pelle aux électeurs de base ! Qu'importe, c'est dans la dette, c'est pour le successeur. Les enseignants, les cheminots, et tous les autres qui ont voté et qui ,sans cela,ne recommenceront pas. Lepaon a eu sa récompense, Martinez aura la sienne ! 

            En France, nous vivions dans une Démocratie. C'est maintenant à l'imparfait et c'est le moins que l'on puisse dire. Le Parlement: (Assemblée nationale + Sénat),  avait le pouvoir légistaltif. Un projet de loi était déposé et discuté alternativement entre députés et sénateurs. Point final. Et quand cette loi était votée, on l'appliquait, avec plus ou moins de bonheur. Aujourd'hui, c'est différent. Le gouvernement décide d'une loi, essaie de la faire voter par le parlement, et passe outre s'il n'y arrive pas, grâce à l'utilisation du 49.3. Et après, c'est selon le bordel qu'il y a dans le pays, tout est permis, on oublie la loi et on paie les dégâts. C'est comme ça. C'est la CGT qui décide, et le peuple qui paie.

Et dans ce bordel organisé, le gouvernement accueille avec soulagement un dérèglement climatique soudain, de grande ampleur, qui va lui apporter un soutien inespéré. L'échec ne sera plus seulement la faute de la CGT,  les intempéries  viennent à point pour multiplier le désastre.

Et c'est là que l'on peut mesurer le degré de solidarité, l'envie de partage, et la spontanéité dans le plaisir de vivre ensemble.

            Tous les cours d'eau sont en crue, et l'eau monte inexorablement. Tout ce qui a été fait pour "endiguer" ces phénomènes récurrents ont été sousestimés ou tout simpement différés. Motif: pas de financement. L'Argent on l'utilise pour se payer une élection. Avec quatre milliards on pourrait déjà faire un bout de digue? L'eau monte, dans les rues, dans les maisons, et emporte tout sur son passage. Des milliers de familles se retrouveront sans rien, bien heureuses d'avoir trouvé un toit pour s'abriter  en attendant la baisse des eaux. Dans quelques jours, ces malheureuses victimes retrouveront leurs maisons dévastées, leurs meubles détruits, leurs souvenirs engloutis dans une boue épaisse et nauséabonde. Ce n'est pas seulement de l'eau, c'est un horrible mélange de tout ce que le flot a rencontré, égouts, carburants, fosses sceptiques et même pire. Pour certains, non assurés faute de moyens , ils ne pourront compter que sur la solidarité pour survivre, voire se payer une raclette.

Mais la solidarité.....

            Les volontaires ne se bousculent pas, sans doute ont-ils suffisamment à faire. C'est vrai, il y a toutes ces palettes à brûler , et aussi tous ces pneus qui sont autant de déchets que les eaux n'emporteront pas ! (Un de mes amis s'est vu verbaliser pour avoir brûlé des branches d'arbres !!!!, Les cgt, eux, ne risquent rien.) Toutes ces lois, votées par les copains,  on ne les comprend pas, mais il faut les combattre à coup de barres de fer, de cocktails molotov, et de battes de baseball ! Ces grévistes qui font la grève sans savoir pourquoi, sans savoir pour qui, dilapident la richesse du pays, perdent stupidement des journées de salaire.
Ils pourraient au contraire travailler plus, et utiliser cet argent à venir en aide aux sinistrés ! Sacrifier un jour de rtt pour aider cette dame à nettoyer ce qui reste de ses "biens...."

Ils pourraient se solidariser, partager leur temps voire leur argent, vivre ce cauchemar en apportant une aide musclée à ceux et celles qui n'en peuvent plus.................Mais non, démerdez-vous ! Nous, on fait la grève, "On ira jusqu'au bout !" disent-ils. Sans savoir de quel bout il s'agit. Ces gens qui hurlent contre toute autorité et reportent leurs médiocrité sur les autres feraient mieux d'apprendre ce qu'est la démocratie, la république, le respect  de l'autre.  Mais là je m'égare, je parle dans le vide.

Réflexion personnelle:

Que  ressentirait ce pauvre homme  s'il apprenait que le Président pourrait avoir l'intention de décréter le paiement des jours de grève ?